Traversée Manali Lamayuru
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La Santé en voyage
au Zanskar. Le mal des montagnes.
Trekking
responsable au Zanskar et au Ladakh
Le mal des montagnes
En plus des précautions habituelles en voyage, la principale mise en garde au Zanskar concerne le mal des montagnes (Accute Montagne Sickness en anglais - AMS). Essayons de rappeler les principales règles à suivre, les symptômes et comment réagir face au mal des montagnes.
· AMS - les symptômes
· AMS - les règles
· AMS - les sujets à risques
L'altitude
est un environnement hostile pour l'homme. La contrainte la plus sévère
pour les randonneurs et alpinistes est l'hypoxie, provoquée par la diminution
de l'oxygène.
Les effets, les maux de têtes, nausées , insomnies, vertiges, pertes d'appétit,
peuvent se ressentir des deux milles mètres, au delà en haute altitude peuvent
apparaître des oedèmes localisés du visage, des yeux et des mains. Si le
séjour se prolonge le mal aigu des montagnes peut se transformer en oèdème
pulmonaire ou cérébral, mettant la vie en danger.
Quelques conséquences physiologiques de l'hypoxie
· En altitude le flux sanguin augmente dans le cerveau , de sorte que du liquide s'y accumule; la pression qui augmente provoque des mots de tête et des troubles du comportement.
· A des altitudes supérieures à 4500 mètres, les veines et les artères de la rétine doublent de volume, et de petites hémoragies surviennent.
Les expèriences vécues par les grimpeurs ont été confrontées aux observations physiologiques faites au cours d'expéditions scientique médicales comme celles que l'ARPE (Association pour la Recherche en Physiologie de l'Environnement) a organisées en 1981 (Numbur Peak) et en 1985 (l'Annapurna IV). Ces recherches ont amenés les scientifiques à proposer trois règles simples pour optimiser l'adaptation et les performances des alpinistes. La première règle concerne aussi les randonneurs et voyageurs au Zanskar.
Les
réponses physiologiques à l'hypoxie Pour maintenir une activité normale,
c'est à dire assurer une consommation suffisante d'oxygène, l'organisme
s'adapte au moyen d'un ensemble de mécanisme compensateurs. certaines de
ces réponses sont très rapides, quasi instantanées; d'autres mettent plusieurs
semaines à se développer. La réaction immédiate de l'organisme consiste
à accélérer la ventilation pulmonaire et le débit de sang pompé par le coeur.
Il s'agit d'un réflexe mis en jeu par la stimulation de récepteurs sensibles
au manque d'oxygène, les "chémorécepteurs", situés dans les vaisseaux
(artères carotides) qui irriguent le cerveau, organe qui souffre le plus
du manque d'oxygène. Une baisse de la pression d'oxygène est ainsi détectée
par l'organisme, la sensibilité de ces récepteurs varient selon les personnes.
Certains sujets réagissent mal à l'altitude, parceque leurs récepteurs ont
une faible sensibilité à l'hypoxie: ils développerons plus facilement le
mal aigu des montagnes syndrôme fréquent au-delà des 3500 mètres. Chacun
est sujet au mal aigu des montagnes ; chez 50 pour cent des personnes, les
symptômes sont très nets, mais un à deux pour cent seulement risquent des
conséquences graves (oedème pulmonaire ou cérébral). Une méthode sophistiquée
a été élaborée pour détecter ces sujets "à risque", avant leur
départ pour une expédition en haute altitude (ils devront alors veiller
à leur adaptation qui devra être particulièrement progressive). Cette méthode
permet de simuler l'altitude en faisant inhaler un mélange de gaz appauvri
en oxygène. Ainsi un mélange à 11,5 pour cent d'oxygène (au lieu de 21 pour
cent dans l'air normal) donnera une pression d'oxygène équivalent à l'altitude
du Mont Blanc. Les résultats du test sont probants quand le sujet effectue
un exercice physique: le manque d'oxygène se traduit par des variations
franches de la ventilation ou du rythme cardiaque. Exercice sur une bicyclette
ergométrique simulé à deux altitudes différentes (niveau de la mer et à
4800 m). Trois paramètres sont comparés dans les deux situations, la ventilation,
la fréquence cardiaque et la saturation en oxygène du sang. Il en resort
une différence significative entre les sujets souffrant peu du mal des montagnes
et ceux qui ont des difficultés à s'acclimater en altitude. Chez un sujet
qui "réagit bien" à l'hypoxie, la ventilation et la fréquence
cardiaque augmentent nettement et la saturation en oxygène diminue peu.
Cette méthode sophistiquée n'est malheureusement pas accessible au commun
des voyageurs.
La performance en altitude L'organisme du randonneur en haute altitude devra
non seulement s'acclimater, mais également réaliser des efforts prolongés.
Un séjour en altitude se décompose en quatre phases biologiques successives
dont la durée relative dépend essentiellement de l'altitude. Il est possible
de schématiser cette évolution en caractérisant un sujet par des signes
de "maladaptation" qu'il développe en fonction de l'altitude,
c'est à dire son incapacité à effectuer un exercice déterminé. La première
phase , la phase blanche, dure de quatre à huit heures : l'hyperventilation
et la tachycardie commencent à se développer, mais aucun signe anormal du
mal aigu des montagnes n'apparaît encore. La phase d'acclimatation
qui lui succède, se prolonge quelques jours pendant lesquels les symptômes
de mal aigu des montagnes limitent la performance des individus: La troisième
phase d'acclimatement dure une à quatre semaines: c'est la phase
optimale où la polyglobulie d'altitude remplace progressivement la tachycardie
initiale. Les signes du mal des montagnes ont disparu. L'organisme est acclimaté
et encore performant: c'est dans cette période que l'alpiniste peut effectuer
son ascension et le voyageur réaliser des randonnées de longue haleine.
Finalement la phase de dégradation. La prolongation du séjour en
très haute altitude entraîne une baisse des performances.
La performance physique d'un sportif est évaluée par des tests explorant
les divers aspects du métabolisme énergétique. Tout exercice musculaire
met en jeu deux voies métaboliques: le métabolisme aérobie, c'est à dire
consommant de l'oxygène, est utilisé pour les exercices de longue durée
et d'intensité faible ou moyenne; le métabolisme anaérobie , utilisant les
réserves énergétiques disponibles du muscle sans consommer d'oxygène, est
mis en jeu dans les exercices de courtes durée (de quelques secondes à quelques
minutes) et de forte intensité. Il est clair que pour la randonnée ou l'alpinisme
en haute altitude, la principale voie métabolique utilisée est la voie aérobie,
fournissant l'énergie nécessaire à une marche ou une ascension de plusieurs
heures, répétée sur plusieurs jours. La puissance de cette voie métabolique
est appréciée par la mesure de la consommation maximale d'oxygène, la "VO²
max", au cours d'une épreuve d'effort maximale sur une bicyclette ergométrique
ou un tapis roulant. Comme elle utilise le carburant oxygène, la voie aérobie
va être limitée en altitude. Ainsi la VO2 max diminue linéairement avec
l'altitude à partir de 3000 mètres: au sommet du Mont Blanc, il ne reste
plus à l'alpiniste que 70 pour cent de sa puissance du niveau de la mer
et, au sommet de l'Everest, il n'en reste plus que dix à vingt pour cent!
En 1986, une expérience de 40 jours en caisson de décompression a permis
à une équipe américaine, dirigée par Charles Houston, un des pionniers de
la médecine d'altitude, de suivre des volontaires jusqu'à une altitude simulée
de 8848 mètres. La consommation maximale d'oxygène des sujets est passée
de 5 litres par minute au niveau de la mer, à un litre par minute au sommet
de l'Everest.
Des conséquences pratiques découlent de cette constatation: les sujets ayant
la meilleure VO2 max au niveau de la mer devraient être les plus performants
en haute altitude. Mais s'il a été effectivement observé, entre 1984 et
1987, chez 134 alpinistes partant en expédition, une corrélation entre ce
paramètre et l'altitude maximale qu'ils ont atteinte au cours de l'expédition,
les choses ne sont pas si simples car la susceptibilité au mal des montagnes
n'est aucunement liée à la VO2 max. Des sportifs très entraînés peuvent
souffrir de violents maux de tête et être incapables de dépasser 5000 mètres
d'altitude. En revanche parmi ceux qui auront réussi à s'acclimater, les
grimpeurs possédant la meilleure puissance aérobie (la meilleur VO2 max)
seront les plus à l'aise en haute altitude. En conclusion pour les voyageurs
ne connaîssant pas leur réaction en haute altitude la plus grande prudence
s'impose et le principe d'une acclimatation très progressive est le plus
adapté. Si vous avez le temps, l'arrivée directement en avion à plus de
3500 mètres n'est pas la meilleure approche et peu gacher un peu votre voyage
par des difficultés d'adaptations à un changement trop rapide, difficultés
qui ne seraient peut-être pas rencontrées en montant progressivement en
altitude, un intérêt supplémentaire donc à arriver par la route. Conclusion
en montagne voyagez encore plus lentement.
Nos remerciements à Caroline - professeur de biologie à l'Institut National
des Jeunes Aveugles - pour sa contribution à la rédaction de ce paragraphe
Etant
donné l'isolement de certaines régions à plusieurs jours de tout centre
de soins la trousse médicale s'avère indispensable. Non seulement elle est
utile pour vous même mais vous pouvez également soulager les maux des habitants
du coins - dépourvus de toute pharmacie personnelle - comme nous l'avons
fait pour une femme nous hébergeant à Suni et souffrant d'un mal de dos
depuis plusieurs jours, l'aspirine soulagera un peu son calvaire.
Concernant le Zanskar
voyez avec un médecin, les vaccinations indispensables qui varient en fonction
de votre façon de voyager mais aussi des endroits où vous passez avant de
vous rendre au Zanskar (Delhi). Les vaccinations recommandées sont les suivantes
(liste à titre indicatif il est préférable de consulter un organisme spécialisé
dans le domaines des maladies tropicales comme: l'Institut Pasteur, l'Hopital
Bichat à Paris, Air France à l'aérogare des invalides, le CHU_ Rouen...)
Liste
des vaccins recommandés (aucun vaccin obligatoire pour l'Inde):